L’Organisation Mondiale de la Santé a publié en 2021 un rapport général sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé et des défis et risques que ces technologies peuvent produire. Dans ce rapport, l’OMS se concentre sur l’éthique et la gouvernance de l’IA en santé tout en établissant une liste de six principes consensuels pouvant servir de base aux gouvernements, aux développeurs de ces technologies, aux entreprises, au public général et aux organisations intergouvernementales pour adopter des approches éthiques de l’utilisation de l’IA. Ces six principes sont les suivants :

• • • • Protection de l’autonomie humaine : il est primordial que l’Homme reste maître des décisions médicales prises auprès du patient et que l’ensemble des informations nécessaires soient communiquées aux utilisateurs de ces technologies à la fois sur le fonctionnement, la gestion et la protection des données mais également sur les risques. Enfin, il est indispensable que les patients aient fait part de leur consentement éclairé via un cadre juridique approprié pour la protection des données.

• • • • Promotion du bien-être et de la sécurité des personnes et de l’intérêt public : l’utilisation de l’IA ne doit pas entrainer de dommages mentaux ou physiques pouvant être évités par le recours à d’autres pratiques ou approches.

• • • • Assurer la transparence, l’explicabilité et l’intelligibilité des systèmes d’IA

• • • • Encourager la responsabilité et l’obligation de rendre des comptes :  Bien que les technologies d’IA effectuent des tâches spécifiques, il incombe aux parties prenantes de s’assurer qu’elles peuvent effectuer ces tâches et que l’IA est utilisée dans des conditions appropriées et par des personnes correctement formées. Cette responsabilité peut être assurée par l’application de la « garantie humaine », qui implique l’évaluation par des patients et des cliniciens lors du développement et du déploiement des technologies d’IA.

• • • • Assurer l’inclusion et l’équité : Aucune technologie ne devrait soutenir ou aggraver les formes existantes de préjugés et de discrimination.

• • • • Promotion d’une intelligence artificielle réactive et durable : L’utilisation de l’IA devrait être compatible avec les efforts mondiaux visant à réduire l’impact des êtres humains sur l’environnement, les écosystèmes et le climat de la Terre. Les gouvernements et les entreprises devraient prendre en compte et traiter des questions telles que les pertes d’emplois potentielles dues à l’utilisation de systèmes automatisés.